La métaphore de ma vie
Je cours. Je ne fatigue pas. Je vais vite. Pas besoin de repos. Pas d’arrêt pour s’hydrater ou se restaurer. Je fonce. Je suis bien, légère, sure de moi.
Ne rêves-tu pas souvent de pouvoir courir sans t’arrêter ? Comme si la vie était un sprint avant la détente. Se presser, se plier, se bouger avant le repos, la gratification, le graal.
Chaque jour, je me bâts comme s’il était le seul, l’unique, le dernier que j’ai pour tout accomplir. Tu les connais ces jours avant le départ en vacances. Ces jours où tu travailles comme une acharnée pour tout finir vite, clôturer tous les dossiers, finir les courses, faire les valises, envoyer les courriers en retard, faire l’enregistrement en ligne (D.eu que ça me manque)… ces journées ou même souffler quelques secondes assise sur un canapé à ne rien faire est une Luxe interdit avant les vacances !
Ces journées épuisantes avant la libération… c’est ce que je m’impose tous les jours. Tous les jours depuis bien longtemps. Je ne me souviens pas m’être reposée pendant 3 mois. Je cours. Je cours pour terminer vite la chose – la vie – le chemin que j’ai pris et passer enfin à la suite.
La suite ? Quelle suite ?
Et si je courais pour en finir avec le chemin pris ? Si c’est c’était mes choix présents que je fuyais ?
Je m’arrête. Je regarde. Je souffle. J’ai mal au cœur. Je sais que je sais. Je connais la raison de cet acharnement sans raison sur mon corps épuisé. Il était temps. Il est encore temps.
Demain, j’arrête.