Principes de la contrefaçon et marchés parallèles
Nous sommes fiers de ne pouvoir estimer la quantité de produits emblématiques tellement la proportion est forte. Leur notoriété est internationale, trans-générationnelle et traverse les clivages sociaux. Cette «starisation» du produit a, toutefois, engendré des travers «dangereux » que sont la contrefaçon et le marché
parallèle. Le marché parallèle représente la revente des produits d’une Marque par un réseau de distribution non autorisé, je l’appelle « distribution illicite ». Dans la majorité des cas, ce circuit de vente vient endommager le prestige du produit et l’image de Marque de la maison qui le confectionne. La contrefaçon est le parasitage d’une Marque (et de son produit). Elle peut prendre plusieurs aspects:
– le produit est copié (vulgairement) et on y appose la Marque,
– le produit est copié (toujours vulgairement) et il n’y a pas de Marque, ou une
autre Marque est utilisée,
– on usurpe l’identité de la Marque sur un objet qui n’est pas copié.
Le produit contrefait reprendra quelques aspects du design du produit, des signes de reconnaissance de la Marque, parfois son logo ou son nom. Il ne peut être associé ni de près ni de loin à un produit du Luxe. Il n’est pas symbole de création ni gage de qualité.
Comment la contrefaçon et l’usage du marché parallèle viennent dénaturer la valeur du produit ?
Avec le « surdosage » de présence, les clients sont peu à peu forcés de se détacher émotionnellement de leurs acquisitions véritables. Nous portons un sac dont le style est largement éparpillé dans les rues par l’usage de faux. La surexposition des codes de Marques via la « logotisation», la multiplication des signes de reconnaissance ou encore les campagnes publicitaires gigantesques donnent aux Marques du Luxe une place incontournable dans l’esprit et la culture du monde. La contrefaçon et le marché parallèle sont les répercussions de cette ouverture. Cela ne rend en rien les Marques responsables du comportement négatif des instigateurs de vols.
Ces méandres se résoudront par eux-mêmes dans les années à venir. Il y aura toujours des copieurs mais les gens qui recherchent du Luxe, n’arrivent pas à rêver ou se faire plaisir avec du faux. C’est certainement moins cher mais ce n’est ni magique ni éthique, ce n’est pas du Luxe.