Parfois
Parfois je me laisse seule,
le temps d’apercevoir
les démons qui me nuisent
sortir de leur antre noire.
Je les regarde pour les comprendre,
je déchiffre leurs avides plaisirs,
quand mes méninges s’égarent en méandres.
Ils se nourrissent de mes peurs,
dévorent ma confiance.
Moins je bouge, plus ils gagnent.
Plus je rêve, moins ils m’épargnent.
À droite, j’esquive une vieille angoisse.
D’en haut, je fuis un amer remords.
Et quand Satan s’agace,
pugnace devient ma prière.
Giflés en pleine tête,
les petits diables, en bas, craquent.
J’allume la Lumière,
tandis que je berce mon âme :
« Jamais, jamais, tu ne seras seule. »